Le régime fiscal des cotisations versées pour une mutuelle santé

Un avantage fiscal est prévue pour les cotisations versées au titre d’une mutuelle. Il représente 20% du montant payé, apprécié dans la limite de 1.000 € par an. Ce plafond est majoré de 500 € pour chaque enfant à charge.

La police d’assurance peut couvrir le contribuable, son conjoint, ses enfants ou encore une personne à charge.

Pour bénéficier du dispositif, la companie d’assurance doit être agréée, c’est-à-dire inscrite sur la liste « Register of Health Benefits Undertakings » ou équivalent européen.

L’avantage fiscal est accordé « à la source », dans le sens où il est vient réduire la cotisation facturée par l’assureur. Les modalités diffèrent selon que les primes sont acquittées par le contribuable ou prises en charge par l’employeur.

1. Paiement par le contribuable

L’assureur facture 80% du coût total à l’assuré et est en droit de réclamer le paiement des 20% restant au Revenue (Administration fiscale).

Illustration : Un individu souscrit une mutuelle santé, dont le coût annuel est de 1.000 €. Il bénéficie d’un avantage fiscal égal à 200 €. Il verse par conséquent une somme de 800 € à l’assureur, qui pourra obtenir un remboursement de 200 € de la part du Revenue.

2. Paiement par l’employeur

Le salarié est taxé au titre de l’avantage en nature du fait de la prise en charge, par l’employeur, d’une dépense personnelle. La base de calcul de l’avantage correspond au montant total de la prime. L’employeur paye 80% du montant global à l’assureur et 20% au Revenue. Le salarié récupère ensuite les 20% sous la forme d’un crédit d’impôt.

Illustration : Un salarié bénéficie de la prise en charge d’une mutuelle par son employeur pour un coût global égal à 1.000 €. L’employeur verse 800 € à l’assureur et 200 € au Revenue.

Le salarié est taxé sur le montant global de 1.000 €, mais se verra octroyer une crédit d’impôt de 200 €.

Crédits d’impôt et réductions fiscales des non-résidents

Lorsqu’un individu perçoit des revenus taxables en Irlande, sans y être résident, il n’a généralement pas droit aux crédits d’impôt et déductions fiscales prévus pour les résidents irlandais.

Territorialité de l’impôt sur le revenu

Des dispositions dérogatoires sont en revanche prévues pour les personnes résidentes d’un Etat membre de l’Union européenne :

– Lorsque l’individu perçoit des revenus de source irlandaise supérieurs à 75% de ses revenus mondiaux, il a droit à l’intégralité crédits d’impôt et déductions fiscales, de la même manière que s’il était résident fiscal irlandais.

– Lorsque les revenus irlandais sont inférieurs au seuil de 75%, les crédits d’impôt et déductions fiscales sont retenus à hauteur du ratio : Revenus de source irlandaise / Revenus mondiaux.

Illustration :

Un individu, résident fiscal en France, perçoit les revenus suivants :

  • Salaires de source française 60.000 €

  • Dividendes espagnols 15.000 €

  • Revenus fonciers irlandais 25.000 €

  • TOTAL – Revenus mondiaux 100.000 €

Les revenus de source irlandaise représentent 25% des revenus mondiaux de l’individu.

Lors du calcul de l’impôt exigible en Irlande, basé sur les revenus fonciers irlandais, il pourra bénéficier des crédits d’impôts et réductions fiscales prévus par la droit irlandais à hauteur de 25% de leur montant.

Il est important de noter enfin, qu’une convention internationale, visant à éliminer les doubles impositions entre deux Etats, peut prévoir des règles différentes, plus avantageuses que les principes décrits ci-dessous et issue du droit fiscal irlandais.

Exonération liée à l’âge du contribuable

Les individus âgés de 65 ans et plus, sont redevables de l’impôt selon que leurs revenus excédent ou non un seuil annuel, qui dépend du status marital et du nombre d’enfants à charge.

Les plafonds applicables en 2017 sont les suivants.

Célibataires / Veufs âgés de 65 et plus Couples âgés de 65 et plus
18.000 € 36.000 €

Si le contribuable a des enfants à charge, le seuil est relevé d’un montant de :

  • 575 € par enfant, pour le premier et le deuxième

  • 830 € pour chaque enfant suivant

Si les revenus sont inférieurs au seuil, l’individu n’est redevable d’aucun impôt.

En revanche, lorsque les revenus dépassent le seuil applicable, tout en restant inférieurs au double de cette somme, l’individu est redevable de l’impôt, mais uniquement à hauteur de 40% du montant qui excède le seuil.

Illustration :

Un célibataire âgé de 67 ans perçoit une pension retraite de 20.000 €.

Cette somme est supérieure au plafond applicable aux célibataires et veufs de 18.000 €, sans toutefois excéder 36.000 € (double du seuil).

L’impôt maximal qu’il aura à acquitter se calcule de la manière suivante :

( 20.000 – 18.000 ) x 40% = 800 €.